à tes humeurs!

Ce matin, avant de sortir, voilà l’ambiance qui régnait, comme d’habitude, dans ma chambre :

Je longeais le petit couloir qui sépare mon lit de mon bureau, pour aller de la fenêtre au lavabo, et du lavabo à la fenêtre.

La radio est allumée depuis mon réveil presque sans interruption. Je l’allume jamais pour écouter de la musique, et de moins en moins pour écouter les infos. J’aime écouter les émissions culturelles, les émissions de talk (où les auditeurs passent les coups de fil pour passer des coups de coeurs/gueule), les débats, les entretiens avec invité, etc. Une pratique aussi que j’adore faire quand j’écoute la radio, c’est de "zapper" ! Je zappe à chaque fois qu’il y’a rupture de programme sur une onde, ou que le débat ne m’intéresse plus. Je zappe sans savoir ce que je veux écouter. Je zappe et je laisse mon petit indexe coordonner avec mon oreille et choisir pour moi.

Ce matin, tout en longeant le petit couloir que je décrivais plus haut, tout en m’habillant pour aller à l’école, je zappais donc entre l’onde 92 MHz et l’onde 107MHz de la fréquence FM. En m’habillant, je m’étais rendu au niveau du haut du corps et j’ai pensé mettre un tricot chaud, avec le froid qu’il fait en ce moment. J’ai pensé à un tricot que je n’avais pas porté depuis longtemps, depuis un an peut-être !

J’ai sortit le tricot du placard, et avant de l’enfiler, j’ai zappé ! J’ai zappé, et je me suis arrêté sur une onde sans prendre le temps de distinguer ce que c’était ou ce qu’il y avait dessus. Je me suis retourné vers mon tricot et je m’apprêtais à entrer dedans, quand une voix forte cria dans mes oreilles « Oh, Misses Jones, Misses Jones.. » j’ai souris en pensant à une fille que je connaissais... à peine! Et j’ai vite reposé mes yeux sur le tricot en oubliant presque la chanson. Mes yeux, en fait, se sont posés sur le col du tricot plus précisément. Il y’avait une petite mèche de cheveux. Une mèche de femme !

Comment une mèche de femme peut se retrouver sur le col du tricot d’un jeune-étudiant-musulman-célibataire-vivant-seul comme moi ?

Je me posais encore la question quand je me suis souvenu que le dernier à avoir porté ce tricot était ma mère ! Mes parents m’avaient rendu visite le printemps dernier, et ils n’avaient pas prévus qu’il pouvait faire froid. J’ai dû leur prêter des habits, et ma mère avait hérité de tricot. La mèche était la sienne ! Un autre sourire retentit sur mon visage. J’ai pris la mèche entre mes doigts, l’ai collée au-dessous de mon nez, j’ai fermé mes yeux, et j’ai essayé en vain de la renifler. C’est enfin au moment où je l’embrassais que j’ai su sur quelle onde de radio j’étais en ce moment ; la chanson venait de se terminer et une voix masculine souhaitait la bienvenue aux auditeurs sur « radio Nostalgie » !